En 2021, nous vivons dans une société de plus en plus complexe, en permanente mutation et imprévisible, dans laquelle les anciens modes de fonctionnement n’ont plus leur place et de plus en plus de dirigeants en sont conscients.
Bien souvent nous pouvons entendre des phrases comme :
« Je n’ai jamais de retour de ma hiérarchie»
« De toute façon mes idées, je vais les proposer ailleurs ».
« J’en ai marre, je ne suis pas un mouton »
« Je ne propose plus rien car, à chaque fois, mon manager s’approprie mon idée »
« Ce n’est pas mon chef qui se prend les insultes des clients directement, forcément derrière son bureau il voit rien et n’entend rien… »
« Ce n’est jamais suffisant pour lui, toujours plus »
« Mon collègue est encore absent et qui va devoir faire son boulot ? C’est encore moi … »
Mais nous pouvons aussi entendre ces phrases de la part d’un employeur ou chef de service :
« Pourquoi, n’est-il pas à son poste ? »
« Encore absent ? »
« On a encore accumulé du retard !»
« Celle-ci, elle est toujours de mauvaise humeur »
« Il n’est jamais présent à son poste »
Chacun exprime de son côté son mal-être sans prendre en considération les contraintes de l’autre .
La santé mentale de chaque collaborateur demeure au sein de l’entreprise le cœur et l’oxygène de cette dernière. C’est le « poumon » collectif du maintien en Vie de l’entreprise.
Maladies, situation d’aidant, stress, contexte familial compliqué… Les difficultés personnelles des collaborateurs peuvent s’inviter dans l’entreprise. Cependant, il arrive aussi que ce soit les clients, ou même l’employeur qui génère un certain malaise. Et ce malgré les outils de mesure, questionnaire KARASEK, SIEGRIST, etc. qui permettent de détecter plus aisément les causes du mal être au travail.
Cependant, le bien-être au travail ne peut résulter de la seule initiative de l’employeur. La participation des salariés aux mesures et décisions qui les concerne est une pratique de prévention qui se développe.
Il s’agit d’une coparticipation.
Afin d’identifier les difficultés et de rétablir la situation des personnes qui se sentent exclues ou trop peu consultées, de plus en plus d’entreprises proposent à leurs salariés, un espace de partage et d’échanges permettant de discuter autour d’une ou des problématiques au sein de l’entreprise C’est le groupe de paroles.
Pourquoi mettre en place des groupes de paroles en milieu professionnel ?
Cette instance a pour objectif de mobiliser « l’intelligence collective ». Ceux qui y participent, sur la base du volontariat, acceptent de laisser leurs grades, fonctions, ancienneté au début de la rencontre, de manière à encourager la libre expression.
Avant de former un groupe, il est important de déterminer les modalités de celui-ci en fonction des objectifs souhaités par l’entreprise. Selon les objectifs il existe plusieurs types de groupes.
Les groupes de régulations :
Ils permettent de redéfinir le rôle de chacun dans une entreprise afin de pacifier les relations interpersonnelles.
Les groupes d’analyse des pratiques (GAPP) :
Il vise au développement et à la formalisation de savoirs professionnels à partir d’une analyse des expériences présentées par les participants.
Les groupes cliniques de l’activité :
Ils permettent à chacun de se repenser dans son rapport à l’activité (son rapport avec ses affects au travail, son rapport à l’organisation, son rapport aux collègues, à la hiérarchie, …). Il vise la reprise en main de chacun sur son activité.
Les groupes de médiation
Ils visent à dénouer les conflits, rétablir des relations interpersonnelles dégradées générant des situations de mal être. C’est une analyse des situations professionnelles (GAPP), partant des effets et conséquences, et en remontant aux causes.
La mise en place de groupe de parole est souvent la méthode la plus simple pour faire évoluer une situation à condition qu’elle soit étendue à l’ensemble du personnel, d’un service ou d’une équipe et qu’elle respecte les règles communes et indispensables : Eviter les idées générales et/ou préconçues, peu intéressantes, mais de parler de ses ressentis, ses pensées en parlant à la première personne du singulier « Je » Lieu de parole sain pour pouvoir exprimer et partager ses émotions sans filtre et sans retenue. Cet exercice est, pour certaines personnes, difficile à faire mais c’est en cela que l’exercice apporte une décharge émotionnelle. Tout ce qui se dit dans un groupe de parole reste dans le groupe. Cela permet d’exprimer ses sentiments en toute confiance, sans crainte d’être jugé ou trahi. Aucune obligation de parler. L’animateur invite mais respecte le choix du participant. L’écoute est essentielle dans les groupes de parole. Il est nécessaire de savoir écouter les autres, dans le respect et l’empathie, sans les interrompre, afin de soi-même bénéficier de ces conditions optimales d’expression. Lagence164 accompagne les établissements publics ou privés par la mise en place de groupes de Paroles, de supervision ou d’analyse des pratiques. Vous avez des questions sur la mise en place d’un groupe ? Sachez que nous proposons des demi-journées ou journées d’immersion auprès de vos équipes pour vous proposer un accompagnement personnalisé . Notre assistante se tient à votre disposition pour toutes informations supplémentaires a.lemesle@lagence164.com |